À force de lire tout ce que l'on fait au GEM, on va finir par vous donner envie de venir nous rejoindre.
Mais, ne vous y méprenez pas ! Ce n'est tout de même pas le Club Med. Loin s'en faut.
Si on fait toutes ces sorties, c'est justement parce que l'été, tout n'est pas rose pour les personnes en souffrance psychique.
L'angoisse monte jusqu'à devenir bien plus suffocante que la chaleur du soleil pour ceux qu'elle assaille.
D'ailleurs, dans les cliniques et autres hôpitaux, les soignants le savent bien. En sous effectif, à cause des vacances, ils doivent gérer un afflux massif de patients, impatients de trouver un peu de répit entre les murs et les grilles, comme à l'abri de cette période, où au dehors, tout le monde se retrouve dans une insouciance réelle ou feinte.
Alors, nous, on s'organise pour lutter. On multiplie les sorties. On reste ensemble. Et comme on dit, plus on est de fous, plus on rit. Et c'est vrai, qu'on rit bien. Au moins pendant les quelques heures partagées. C'est toujours ça de gagné. Cette stratégie fonctionne. On la met en œuvre chaque année. Grâce à ça, on avance, jour après jour. À petits pas, certes. En tout cas, on fait tout ce que l'on peut pour le traverser cet été, du mieux possible. Encore un été. Un été de plus. Chacun fait quelque chose pour soi et pour les autres.
Alors, la mer et ses eaux cristallines, la rivière et son eau vive, les fêtes de villages, les repas au GEM, le ciné, les glaces en terrasse... On en profite, on en use, on en abuse.
On est addict aux sorties en groupe. Mais c'est pour la bonne cause.
Y'a pas d'mal à s'faire du bien !
Un été au GEM
Edito...
QU’EST-CE QU’UN GEM ?
Trois petites lettres porteuses d’une grande ambition… Un GEM, c'est d'abord un « Groupe ». Sans Groupe, pas de GEM. Ce collectif est donc le socle même du GEM. Les personnes qui le composent ont en commun une même difficulté de santé et l’envie de se retrouver pour construire ensemble des projets et les réaliser.
Ensuite, « Entraide ». On dit de l'être humain qu'il est un animal social. Il a besoin de l'autre, des autres. Il a également besoin de se sentir utile. Et quoi de mieux pour cela que d'aider les autres. Sur cette entraide repose une partie de la solution pour s'aider soi-même à aller mieux, reprendre goût à la vie, soutenir ses efforts quotidiens vers un plus grand mieux-être en reprenant confiance en soi.
Puis, vient le mot « Mutuelle ». Juxtaposer les deux termes constitue un pléonasme, certes. C’est pourtant là que réside la force du concept des GEM. En plus de la réciprocité : « je t’aide, tu m’aides et en t’aidant, je m’aide aussi… » ce qui en soit constitue déjà une boucle vertueuse, « Mutuelle » apporte en plus une notion fondamentale du GEM : le mot partage. Au GEM, on met en commun nos différences, nos points communs, nos compétences, nos envies…
Donc vive les pléonasmes et ceux qui en profitent ! Le GEM est donc un lieu où chacun avance à son rythme sur le chemin de l’autonomisation. Du membre qui passe à l’occasion boire un café pour reprendre lentement contact avec les autres. A l’adhérent qui s’investit au sein de l'association - fondement du GEM – pour reprend le pouvoir sur sa vie. Et puis, cela ne vous aura pas échappé… Quand on prononce ces trois lettres, on entend tout de même « j’aime » et quand on aime…