Et voilà, c’est bel et bien fini.
16 ans de vie de notre GEM enfermés dans des cartons de déménagement comme de vulgaires reliques. Toutes nos affaires attendent bien sagement qu’on les récupère chez notre parrain qui nous les garde… en attendant la « Happy End » ! En clair, ça veut dire le jour où nous aurons enfin trouver ce fameux nouveau local en Centre-Ville.
Vous devez vous dire que nous sommes obsessionnels et vous avez raison. Mais à notre décharge, nous avons plusieurs bonnes raisons de l’être. La première, c’est que nous trouvons plus que légitime que notre GEM reste au cœur de la Ville, de vie et de l’activité. Quant aux autres raisons, elles découlent de cette légitimité et sont liées à des questions de visibilité, de développement, d’accessibilité, d’inclusion et de citoyenneté. Donc, vous voyez bien que tout cela est plus que raisonnable.
Les GEM ont déjà tellement de mal à se faire connaitre… Petit test, savez-vous qu’il en existe plus de 700 partout en France et dans les Territoires d’Outre-Mer ? Et juste comme ça, à titre d’exemple, rien que chez nous, il y en a 5… et demi ! Mais, qui est au courant à part les professionnels (et encore pas tous) ?
Alors, si en plus on est caché, qui nous trouvera ? Vous voyez bien qu’il n’y a aucune exigence inconsidérée ou extravagante dans notre démarche. Rien que du concret et du solide. Une demande béton pour un appartement !
Ces derniers temps, nous avons donc passé nos après-midis à trier, classer, emballer. Tous ces gestes nous ont ramené à la dure réalité de cette fin programmée. Et c’est le cœur gros que nous quittons ce lieu si chargé émotionnellement. Parce qu’au fil des ans, c’est entre ces murs, que nous avons écrit l’histoire de notre GEM, à l’exception de ces deux dernières années.
Chacune des étapes que nous avons traversées a été ponctuée de nombreux souvenirs. Des beaux, des tristes et douloureux, des drôles, d’autres plus ou moins tumultueux, ou encore légers, émouvants, enthousiasmants…
Bon, ne nous laissons pas envahir par la nostalgie. Rien n’est perdu. Bien au contraire. Alors, reprenons-nous et poursuivons nos recherches !
Nous finirons bien par trouver. Il ne peut pas en être autrement.