40 ans, ça se fête ! Alors, on ne pouvait pas rater cette soirée même pour une raison valable.
Le truc que c’est que le nez dans le guidon, ou plutôt dans les cartons, on n’avait pas vraiment réalisé qu’on était déjà le 20. Nous, la seule date en ligne de mire, c’est fin juin… La date fatidique du déménagement de notre parrain.
On a tout de même décidé de s’offrir cette petite pause musicale pour le lendemain soir. C’était surtout histoire de dire on y était… Parce que franchement, on était épuisé par la préparation de nos cartons avec en prime une chaleur harassante.
Heureusement d’ailleurs qu’on n’avait pas dans l’idée de danser jusqu’au bout de la nuit. Parce qu’on aurait été drôlement déçus.
Comme on s’est décidés la veille pour le lendemain, on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. Enfin, pas uniquement…
S’il est vrai que cette soirée est inscrite sur tous les agendas depuis un an, il est vrai également que les organisateurs avaient aussi un an pour préparer une méga fête.
Nous ne sommes pas des spécialistes de l’événementiel, mais tout de même, 40 ans, ça aurait mérité une soirée festive explosive ! Avec de la musique dans chaque quartier, dans chaque rue et ruelle de la Ville. Qu’il y ait comme avant, des groupes partout qui s’éclatent, même s’ils ne jouent pas en rythme et chantent faux. C’est là tout le charme de cette grande fête familiale qui a largement dépassé le cadre national et s’exporte partout.
Depuis quelques années déjà, on a remarqué que les choses ont changé. On dirait que cette soirée est réservée aux pros. Evidemment, on les adore et on est toujours contents de les écouter et les voir. Surtout gratuitement. Mais ce n’est plus vraiment l’esprit de la fête populaire souhaitée par Jack Lang !
Heureusement qu’il y a encore les enfants du Conservatoire pour sauver la mise.
Les jours suivants, il y avait les très renommées soirées « Énergie » et compagnie. Mais c’est de la grosse artillerie. Et ce n’est plus L’emblématique Fête de la Musique.
Enfin, ne soyons pas rabat-joie, la musique, c’est toujours réjouissant. Et surtout, ne nous plaignons pas. Gardons, nos yeux, nos oreilles et notre âme d’enfant et profitons de la chance que nous avons, comparé à d’autres... Pour eux, le 21 juin est une très longue nuit de plus qui s’ajoute au trop long cortège de toutes les autres depuis des mois. Avec une tout autre musique… Celle des sirènes qui retentissent, des missiles qui sifflent et le bruit assourdissant des bombes qui déchirent leurs vies.
Sinon, pour rester terre à terre, on a une petite doléance : serait-il possible de connaitre les horaires et le tracé des fameux bus de soirée ? Parce qu’en toute sincérité, tous les ans, on galère. Et on finit par rentrer à pied. Alors, évidemment, nous savons bien que ça n'a rien de comparable, nous disons simplement que c’est un peu notre parcours du combattant les soirs de sortie.