Vous l’avez senti ce petit vent de liberté à l’approche du 9 juin… Tout le monde attendait fébrilement d’avoir enfin le droit de s’installer en terrasse. Des mois durant, privés de convivialité. Que c’était long !
Pendant cette interminable attente, comme tout le monde, on a patienté. On a arpenté la Place Saint-Nicolas. En long, en large et même en travers. Pour se réchauffer, on a bu des cafés dans des gobelets. Pas top mais toujours mieux que rien ! Et finalement, le jour J a fini par arriver. Tout d’un coup, c’était comme si tout le monde avait gagné quelque chose, genre le loto ou la coupe du monde. Pourtant, c’est le truc le plus simple qui soit au monde. Quel soulagement !
Consommateurs et commerçants, on avait tous hâte de se retrouver. Réinvestir nos lieux favoris. Choisir une table. Prendre un siège. Être accueilli chaleureusement, même par un sourire masqué… Et sourire en retour. Quel bonheur !
Être là. Trôner au milieu des autres. Discuter de tout et de rien, n’est-ce pas déjà un peu prendre part à la vie de la cité ? S’intéresser à ce qui se passe autour de soi. Faire partie de ce tout. Partager les galères et les moments heureux. La vie quoi !
Passer sa commande, être servi, déguster son plat ou simplement un café. Bien serré ou allongé. Avec ou sans sucre. Pourvu qu’il soit chaud. A moins qu’on ne le préfère frappé. Après tout, c’est déjà presque l’été. Quel délice !
Demander l’addition. Régler ce que l’on doit. Dire qu’on doit y aller, sans pour autant se lever… Trainer encore un peu. Puis se donner de l’élan en se disant au revoir tout en se rasseyant. Et enfin se quitter en se promettant de se retrouver dès le lendemain, au même endroit, où juste un peu plus loin, pour continuer la conversation. Quel plaisir !
D’ici la prochaine fois, prenons le temps de profiter. De palabrer des heures durant. En sirotant nos boissons préférées. Sur une terrasse. Où qu’elle se trouve. Dans la ville. Simplement assis parmi les autres. Et pendant que les heures s’égrainent, égrainer nos souvenirs, du temps d’avant. Et rêver de ce qui adviendra de bon pour nous et pour tout le monde. A n’en pas douter, de beaux projets naitront de ces rêveries communes !