C’est le proverbe qui le dit. Ce n’est pas nous. Il ne faut tout de même pas exagérer. Disons qu’on évite de se plaindre. Pourtant, on aurait de quoi… Cela fait tout de même un an que l’on n’a pas remis les pieds dans notre GEM ! Ah, vous voyez, vous êtes d’accord, ça fait long. Très, très long même.
Mais, se lamenter ne nous ramènera pas « le monde d’avant ». Et tourner en boucle un problème, ne fait pas avancer le schmilblick. Pire, si on reste focalisé dessus, ça ne fait qu’empirer. Depuis des mois, on fait des efforts surhumains pour tenir le choc. On résiste comme on peut.
C’est vrai, quoi, seul dans notre coin, on met toute notre énergie à ne pas sombrer. A faire en sorte que l’Entraide Mutuelle continue à jouer son rôle de filet de sécurité. Notre but est qu’on se soutienne du mieux possible les uns les autres pour qu’il y ait le moins de dégâts possible dans nos rangs.
Hélas, des dégâts, il y en a. Que les choses soient bien claires, lorsqu’un seul d’entre nous va mal, c’est déjà un de trop ! Et ça rejaillit sur chacun. Ça c’est normal, d’abord parce qu’on a tous une sensibilité largement au-dessus de la moyenne. Et parce qu’au GEM, on forme une grande famille. Alors, quand un membre de cette famille souffre, c’est tout le groupe qui souffre. On ne le fait pas exprès, on ne peut tout simplement pas rester indifférents à la souffrance. Chez chacun d’entre nous, elle fait écho et raisonne longtemps. Malgré tout, on fait tout ce qui est en notre pouvoir pour tenir. Mais, on doit bien avouer que ce n’est pas facile tous les jours.
Alors, si on devait tirer quelque chose de bon de cette situation insupportable tant elle dure, on pourrait dire qu’on a fait de nos désavantages, des avantages. Au moins deux !
Le premier : on a exploré dans le moindre détail toutes les facettes du volet associatif et l’éco-système dans lequel il évolue les GEM. Et on peut vous dire que c’est beaucoup plus complexe que ça en a l’air !!!
Le deuxième : on est dehors. Et comme on ne peut s’attabler nulle part, on marche !!! Et ça, pour nous, c’est une véritable aventure. Même si pour l’instant, on va à Toga ou sur l’Aldilonda. Bientôt, on ira peut-être d’un bout à l’autre de la ville, voire jusqu’à l’Arinella.
A ce rythme, il se peut que Philippe parvienne enfin à nous amener tous en randonnée !
En tout cas, l’air de rien, dès qu’on se retrouve, on met un pied devant l’autre. On avance, ensemble. On s’entraine et on s’entraide les uns les autres. Pour nous, la seule façon de traverser les difficulté, c'est de rester solidaire.