16 mars 2020, 20 heures. L’heure du crime ? Non, du « choc » ! Le lendemain, à midi, nous basculons dans l’inconnu. Tous. En même temps et ensemble. Unis face à l’adversité. Enfin, presque tous… La première ligne continue à aller au front.
Comme un seul homme, nous allons rejoindre la cohorte des pays confinés, qui ne cessera de s’allonger, au gré d’une première vague déferlant partout sur le monde.Pour sauver nos hôpitaux, nos soignants et nos concitoyens, nous devons tous participer à l’effort de guerre. Pour 15 jours… au moins… En réalité, près de deux mois. Enfermés. Cloitrés.
Chaque soir, la solidarité nationale s’exprime envers les soignants et le « restez chez vous » résonne de toute part.
Pendant le 1er confinement, chacun prenait la mesure de la fragilité de l’humanité face à la force de la Nature. Virus ou pas, le printemps inondait de sa sève salvatrice parcs, jardins et forêts. L’appel de la campagne chatouillait des citadins, collés à leurs écrans, qui découvraient ébahis, des animaux partis à la conquête des villes, construites… à la campagne !
Ce privilège rare, ce cadeau du ciel pour la Planète a presque un goût de nostalgie…
Depuis un an, nous vivons au rythme des vagues et des interventions télévisées. Les Premiers ministres et leurs acolytes se succèdent. Le Président, lui, se réserve toujours les « chocs »…
Libérés en mai, nous avons profité de l’été. Dès l’automne, la deuxième vague redoutée arriva et avec elle, les joies du couvre-feu à 21 heures. Inefficace. 15 jours plus tard, on l’assorti d’un deuxième confinement avec Noël à 6 et réveillon sans cotillons… Mi-janvier, gueule de bois. Tout le monde à la maison à 18 heures.
Après un court répit, la troisième vague annoncée est bien est là. Pour détendre l’atmosphère, comme tout le monde, on joue au « jeu des devinettes ». Confinera, confinera pas… ?!
On tergiverse et hop, voici la troisième voix ! Confinements locaux et couvre-feu pour tous à 19 heures. Nouvel échec. Nouvelle idée. C’est fou comme ils sont variants… 3ème confinement général avec une double contrainte… qui fait les joies de la psychiatrie : « Restez confinés, dehors… dans un rayon de 10 km entre 6 heures et 19 heures » ! Pour nous ça revient à nous enfermer dehors à double !!! C’est d’une créativité folle…
Conserver sa Santé Mentale dans ce contexte, c’est du sport de haut niveau ! Nous, on s’en fout, tant qu’on peut se retrouver dehors, ça nous convient !