Un an déjà… Ou à peine. On ne sait plus ! L’anniversaire que personne n’a fêté.
Flash-back. Janvier 2020. Mondialisation ou pas, la Chine, ça nous paraissait très loin. Au point que nous ne nous sentions pas concernés par « leur » virus. D’autant que nous, on n’a pas de marchés aux animaux qui vendent du pangolin ! D’ailleurs, jusque-là, on ignorait jusqu’à l’existence cette pauvre bête. Et même si on la connaissait, on n’aurait jamais eu l’idée d’en manger… Donc, aucun risque pour nous d’être contaminés.
Bon oui, c’est vrai, que certains se régalent de cuisses de grenouilles ou d’escargots sans que personne ne crie au scandale. Mais c’est pas pareil !
Le malheur des uns, faisant le bonheur des chaînes d’info en continue, histoire de bien nous pourrir la vie, chaque jour et en boucle, ils nous distillaient un nouvel épisode de ce qui ressemblait à un mauvais film de science-fiction. Désinfection et contrôle de tout ce qui bouge par des cosmonautes harnachés de combinaisons blanches et munis d’armes chimiques… Confinement de millions d’habitants. Dépôts de sacs de nourriture au bas des immeubles.
Ça paraissait tellement énorme que beaucoup, lassés, ne prirent pas le truc au sérieux. Hélas, nous n’allions pas tarder à passer de l’autre côté de l’écran et participer à cette série, devenue très rapidement virale, au point de se propager à toute la planète.
En l’espace de quelques semaines, c’est comme si elle avait rétréci…
L’Italie, confinée, montrait la voie de la sagesse, ou du moins celle de la plus grande prudence. Pendant ce temps, au GEM, virus et respect des gestes barrières, restaient un vocabulaire abscons et donc inaudible. Seuls les « informés » suivaient la progression de l’épidémie que l’OMS finit par nommer pandémie le 11 mars !
A quelques-uns, nous tentions d’alerter nos amis, tout en guettant une réponse « d’en haut » quant à la conduite à tenir. Face au vide et à l’angoisse de la contamination qui planait, il fallait agir. Vite.
Le 13 mars, nous quittions notre GEM ouvert en mode virtuel.
Depuis, le petit doigt sur la couture du pantalon, nous respectons scrupuleusement les consignes. Personne ne pourra nous taxer d’irresponsables, sur ce coup là !
A chaque nouvelle annonce ministérielle, nous retenons notre souffle. Si ça continue à ce rythme, on va finir par mourir étouffé… et si ça se trouve, ça ce ne sera même pas à cause du virus !!!