Cela faisait déjà un bon moment que galettes et royaumes trônaient en tête de gondole. Ignorés par leurs sujets trop occupés à festoyer, ils ne font pas le poids face aux bûches joliment décorées. Pourtant, bientôt, l'heure de les partager sonnera et chacun choisira entre ces deux gâteaux des rois.
Les traditions, ça a du bon ! Que l'origine remonte aux fêtes païennes, à l'évoque des Romains, à celle des Rois Mages... Qu'importe ! Les acheter en grande surface, dans la meilleure pâtisserie de la ville ou les préparer soi-même pour les offrir, le bonheur est toujours présent.
Est-ce que ces galettes fourrées de crème d'amende ou ces brioches couvertes de gros grains de sucre ou encore de fruits confits brillants auraient autant de succès si elles n'étaient la promesse d'une récompense espérée ? Est-ce qu’au fond de nous, nous ne rêverions pas tous secrètement d’être Calife à la place du Calife au pays des Lumières qui a vu tomber la tête d’un monarque ? Aurions-nous tous des rêves de grandeur, de splendeurs, de pouvoir ? Après tout, nous ne sommes pas à un paradoxe près…Quoi qu'il en soit, personne ne se fait prier pour prendre part à la fête !
Au GEM, on a sagement attendu de nous retrouver tous ensemble pour commencer la ronde des galettes. Cette fois, c'est Isabelle qui a ouvert le bal. Elle est arrivée les bras chargés avec deux grands plats qui laissaient peu de place au doute.
Très vite, elle en a glissé une dans le four. L'autre sera pour le goûter... Tandis qu'un subtil parfum emplie déjà toute la cuisine, on prépare une jolie table. Quelques minutes plus tard, la belle galette se reflète dans nos yeux émerveillés. On la découpe avec précaution. Puis on dépose délicatement chaque part sur les petites assiettes. Avant de les distribuer, on désigne le destinataire. Tout le monde regarde si par hasard, rien ne dépasse... Et non, rien !
Les fines feuilles dorées emprisonnent une délicate crème d'amande qui recèle encore le trésor... Tandis que nos palais accueillent chaque bouchée, nos papilles se délectent. On questionne la pâtissière, on commente, on félicite jusqu'à ce qu'un "c'est moi qui l'ai !" mette fin au suspens. Dans les exclamations d'administration ou de déception, on applaudit le Roi ou la Reine au royaume aussi imaginaire qu'éphémère. D'autant plus qu'une autre galette attend tranquillement son tour et que bien d'autres suivront pendant tout le mois de janvier.
On dépose la couronne dorée sur la tête de celui ou celle qui a découvert la fève. Une fois les festivités royales terminées, on admire la fève qui nous a fait rêver, en gardant l'espoir d'être couronné dans deux heures ou plus tard, ce qui fut le cas et que nous ne savions pas encore à ce moment-là…Tout cela ne nous a pas fait perdre la tête pour autant puisque chacun finit de déguster ce délicieux gâteau à la fois croustillant et moelleux.
Dernièrement, notre ami Stéphane a laissé son siège de Président. Chaque année, c'était toujours lui qui avait la première fève. Celle qui compte le plus, celle qui marque les esprits... Cet après-midi, il était absent. Tous les espoirs étaient donc permis ! Habituellement, on n'est pas très branché "people, Gotha et potins royaux" mais là, on fait une exception : c'est Samia la Reine mère ! Puis ce fut le tour de Marie-Pierre, Milouda. Quant à Christine, elle est définitivement notre Reine des Neiges !!! Et très vite Alain fut couronné Premier Roi du GEM. Coïncidence ou pas, il est aussi Président ! Ah les traditions...