Pour ce qui est du travail, pour nous, c'est un peu difficile à dire. Il faudrait déjà qu'on ait un boulot. Et pour ça, il faudrait que tout soit beaucoup plus souple, flexible et qu'il y ait une vraie volonté de nous inclure comme tout un chacun. Sans qu'on ait d'étiquette. Qu'on ne subisse pas une pression de ouf. Sinon, c'est sûr, on n'y arrivera pas. La pression, on connaît par cœur, on vit avec nuit et jour. Il faudrait aussi qu'on nous fasse confiance. Et ça c'est pas gagné. En même temps, on comprend. Qui voudrait embaucher quelqu'un qui ne sera peut-être pas là le lendemain matin ? Qui voudrait embaucher quelqu'un qui a peu, voire jamais travaillé ? Qui voudrait embaucher quelqu'un qui peut disparaitre du jour au lendemain pour un, deux, trois mois ou plus et qui plus est pour une hospitalisation en psychiatrie ? Pourtant, ce ne serait pas impossible à réaliser. Et puis, on a aussi des atouts. On est créatif et ça dans le monde actuel, qui peut encore s'en passer ? On est nombreux. Et donc, il y aurait toujours quelqu'un prêt à remplacer celui qui est absent. Comme ça, il y aurait un vrai partage du travail. On irait chacun son tour, donc, on pourrait se reposer, souffler et assurer la continuité du job. Evidemment, c'est une vision différente du modèle actuel. Mais on peut toujours rêver à des jours meilleurs. Enfin, quand on regarde autour de nous, on se dit que le boulot, quel qu'il soit, ce n'est pas de tout repos. Finalement, c'est peut-être la raison pour laquelle on offre un jour off aux travailleurs en leur souhaitant bonne chance pour la suite avec ce petit brin de muguet. A moins qu'il ne soit là, le bonheur, dans le travail... !?
APRÈS LES CLOCHES... LES CLOCHETTES !
Edito...
QU’EST-CE QU’UN GEM ?
Trois petites lettres porteuses d’une grande ambition… Un GEM, c'est d'abord un « Groupe ». Sans Groupe, pas de GEM. Ce collectif est donc le socle même du GEM. Les personnes qui le composent ont en commun une même difficulté de santé et l’envie de se retrouver pour construire ensemble des projets et les réaliser.
Ensuite, « Entraide ». On dit de l'être humain qu'il est un animal social. Il a besoin de l'autre, des autres. Il a également besoin de se sentir utile. Et quoi de mieux pour cela que d'aider les autres. Sur cette entraide repose une partie de la solution pour s'aider soi-même à aller mieux, reprendre goût à la vie, soutenir ses efforts quotidiens vers un plus grand mieux-être en reprenant confiance en soi.
Puis, vient le mot « Mutuelle ». Juxtaposer les deux termes constitue un pléonasme, certes. C’est pourtant là que réside la force du concept des GEM. En plus de la réciprocité : « je t’aide, tu m’aides et en t’aidant, je m’aide aussi… » ce qui en soit constitue déjà une boucle vertueuse, « Mutuelle » apporte en plus une notion fondamentale du GEM : le mot partage. Au GEM, on met en commun nos différences, nos points communs, nos compétences, nos envies…
Donc vive les pléonasmes et ceux qui en profitent ! Le GEM est donc un lieu où chacun avance à son rythme sur le chemin de l’autonomisation. Du membre qui passe à l’occasion boire un café pour reprendre lentement contact avec les autres. A l’adhérent qui s’investit au sein de l'association - fondement du GEM – pour reprend le pouvoir sur sa vie. Et puis, cela ne vous aura pas échappé… Quand on prononce ces trois lettres, on entend tout de même « j’aime » et quand on aime…