Cette conférence là, ça faisait un moment qu’on l’attendait. L’anthropocène. Rien que le titre fait peur. Si on avait su… Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l’environnement ne nous a pas du tout rassurés. Bien au contraire ! Quelle angoisse. Nous faire ça à nous, comme si on n’en avait pas déjà assez. A l’entendre, tout est déjà fichu. Plus la peine de se tracasser avec le tri si tout est perdu d’avance !!! Pour un peu, on pourrait le penser dépressif, ce garçon. Le pire, c’est qu’à l’écouter, on comprend.
L’enchaînement de tous les événements depuis des siècles, tels qu’il nous les rapporte, ne laisse aucun doute. La crise environnementale majeure que nous vivons aujourd’hui est à l’œuvre depuis belle lurette et elle est irréversible. Le problème, c’est l’accélération des phénomènes. Tout va beaucoup trop vite et la Nature n’arrive pas à s’adapter. On a modifié le système Terre pour des dizaines de millions d’années. Il faut qu’on se rentre bien ça dans le crâne.
Alors, que fait la communauté scientifique ? Et bien ils s’écharpent sur le terme d’anthropocène. Les chercheurs de tous poils sont restés de grands enfants qui aiment bien se chamailler, organiser des batailles d’experts et tout le bazar. Là en l’occurrence, ils ne sont pas d’accord sur le fait qu’anthropocène soit le mot le plus approprié. Ou bien que ça ait commencé 6000 ans avant Jésus-Christ avec la culture du riz ou plus tard avec l’avènement de l’ère industrielle et l’extraction du charbon ou bien encore depuis l’arrivée du nucléaire.
Pendant ce temps et beaucoup plus prosaïquement, nous, on voudrait des solutions pour un avenir pépère, de l’air respirable, de l’eau et de la nourriture pour tous. Mais d’après lui, c’est trop tard. On ne va tout de même pas baisser les bras et ne rien faire. Assister à ce dramatique spectacle d’une planète à la dérive, perdue dans le cosmos…
Au fait, les énergies fossiles, comme le pétrole, et bien, elles ne sont pas près de s’épuiser. Alors, le règne du plastique et de la société de consommation ont encore de beaux jours devant eux. Et tout ça, bien sûr, ce sont des choix politiques et surtout financiers, vous l’aurez compris. Prenons l’exemple du pétrole. Avant, le charbon nécessitait beaucoup de main d’œuvre. Et les gars étaient syndiqués. En Angleterre, fin XIXème, à coup de grèves, ils ont obtenu de grandes avancées sociales. Comment on fait pour éliminer les syndicats ? On extrait du pétrole ! Cela nécessite beaucoup moins de main d’œuvre… Un tour de passe-passe et l’affaire est réglée ! Il a tout détaillé avec la précision d’un horloger. Tout se tient. Rien à dire. On comprend parfaitement l’engrenage des rouages qui nous broient aujourd’hui. Pourtant, au départ, les Etats Unis utilisaient toutes les énergies renouvelables. Le vent, avec les éoliennes à travers tout le pays. La force de l’hydraulique et même le solaire. Progressivement, tout a été abandonné pour réaliser toujours plus de profits. Nous sommes bien les dindons de la farce pour ceux qui en doutaient encore ! Quoi qu’il y a pire que nous. En effet, il est revenu plusieurs fois sur les inégalités entre les riches et les pauvres. Ça aussi, ça va s’aggraver. Sans parler des migrations massives avec le dérèglement climatique. Bref, il va falloir apprendre à partager ! Depuis le temps qu’une partie du monde pille l’autre et pollue toute la planète, évidemment, la note est salée. En parlant de sel, l’eau de mer, elle l’est de moins en moins salée, en raison la fonde de la calotte glacière. Du coup, le Golf Stream menace de s’arrêter. Et là, le cortège de catastrophes serait sans fin. Pour conclure, selon lui, la force du concept d’anthropocène est de dire tous ces changements en un seul mot. Ça nous fait une belle jambe doublée d’une sacrée trouille ! Alors, on fait quoi ? Un suicide collectif ou on avale quelques pilules de plus pour tout oublier et faire comme si tout allait bien ? Vivement que le système financier explose définitivement et qu’on innove enfin dans le bon sens ! Il nous reste au moins le droit de rêver !
GALEA : L’ANTHROPOCÈNE OU LA FIN D’UN MONDE
Edito...
QU’EST-CE QU’UN GEM ?
Trois petites lettres porteuses d’une grande ambition… Un GEM, c'est d'abord un « Groupe ». Sans Groupe, pas de GEM. Ce collectif est donc le socle même du GEM. Les personnes qui le composent ont en commun une même difficulté de santé et l’envie de se retrouver pour construire ensemble des projets et les réaliser.
Ensuite, « Entraide ». On dit de l'être humain qu'il est un animal social. Il a besoin de l'autre, des autres. Il a également besoin de se sentir utile. Et quoi de mieux pour cela que d'aider les autres. Sur cette entraide repose une partie de la solution pour s'aider soi-même à aller mieux, reprendre goût à la vie, soutenir ses efforts quotidiens vers un plus grand mieux-être en reprenant confiance en soi.
Puis, vient le mot « Mutuelle ». Juxtaposer les deux termes constitue un pléonasme, certes. C’est pourtant là que réside la force du concept des GEM. En plus de la réciprocité : « je t’aide, tu m’aides et en t’aidant, je m’aide aussi… » ce qui en soit constitue déjà une boucle vertueuse, « Mutuelle » apporte en plus une notion fondamentale du GEM : le mot partage. Au GEM, on met en commun nos différences, nos points communs, nos compétences, nos envies…
Donc vive les pléonasmes et ceux qui en profitent ! Le GEM est donc un lieu où chacun avance à son rythme sur le chemin de l’autonomisation. Du membre qui passe à l’occasion boire un café pour reprendre lentement contact avec les autres. A l’adhérent qui s’investit au sein de l'association - fondement du GEM – pour reprend le pouvoir sur sa vie. Et puis, cela ne vous aura pas échappé… Quand on prononce ces trois lettres, on entend tout de même « j’aime » et quand on aime…