Depuis quelques temps, note amie Christine a dû se séparer de Daisy, son amie, sa confidente, son labrador. Impossible de garder la pauvre petite chienne pleine de vie plus longtemps enfermée dans un appartement. Elle a donc dû se résoudre à la faire adopter par une famille qui a la chance d’avoir de l’espace où on la sait choyée et en liberté.
Face à sa profonde tristesse, on se sentait plutôt démuni. On avait beau tenter de la consoler, les larmes ne cessaient de couler. A vrai dire, on ne savait plus quoi faire pour lui faire plaisir et la soutenir. Alors, quand elle nous a dit qu’elle ne supportait plus de voir les murs de son appartement en piteux état, on a sauté sur l’occasion. Il faut dire que les va-et-vient canins n’y étaient pas pour rien… Chaque trace laissée ravivait le manque cruel. Inconsolable, elle pensait à sa Daisy.
Alors, nous, bonnes pâtes, histoire de cuire un peu plus en pleine canicule, ben, on lui a proposé de repeindre ses murs. Elle a acheté la peinture. Munis de tout notre matériel, on a débarqués tôt le matin. On ne recule devant aucun sacrifice ! Parés de magnifiques combinaisons en non-tissé ou de vieux tee-shirts, on s’est lancés à l’assaut des murs. En un rien de temps, note petit escadron de la mort des tâches en tout genre a repeint tout ce qui était possible. Du tout neuf en temps record.
Comme on a fait plus vite qu’on ne le pensait, on en a profité pour l’aider à faire le grand ménage de printemps en cœur de l’été. A la fin de la matinée, notre Christine avait enfin retrouvé le sourire ! Ouf, il était temps. Parce que franchement, on commençait à désespérer.
Du coup, ça a donné des idées à d’autres… C’est vrai que lorsqu’on ne va pas bien, la déco et le ménage, ce ne sont pas des priorités. Pourtant, on sait aussi que quand on range sa maison, on range aussi sa tête. Le truc, c’est qu’à plusieurs, c’est comme si l’énergie nécessaire se démultipliait. Si ça se trouve, un de ces jours, on va peut-être monter notre petite entreprise pour redécorer les intérieurs des unes et des autres. Valérie Damido n’a qu’à bien se tenir. Si on est loin d’être les maçons du cœur, on a bien compris qu’en s’y mettant à plusieurs, on peut faire plein de choses qui au départ nous paraissaient presque insurmontables.
UN COUP DE BLANC POUR UN SOURIRE
Edito...
QU’EST-CE QU’UN GEM ?
Trois petites lettres porteuses d’une grande ambition… Un GEM, c'est d'abord un « Groupe ». Sans Groupe, pas de GEM. Ce collectif est donc le socle même du GEM. Les personnes qui le composent ont en commun une même difficulté de santé et l’envie de se retrouver pour construire ensemble des projets et les réaliser.
Ensuite, « Entraide ». On dit de l'être humain qu'il est un animal social. Il a besoin de l'autre, des autres. Il a également besoin de se sentir utile. Et quoi de mieux pour cela que d'aider les autres. Sur cette entraide repose une partie de la solution pour s'aider soi-même à aller mieux, reprendre goût à la vie, soutenir ses efforts quotidiens vers un plus grand mieux-être en reprenant confiance en soi.
Puis, vient le mot « Mutuelle ». Juxtaposer les deux termes constitue un pléonasme, certes. C’est pourtant là que réside la force du concept des GEM. En plus de la réciprocité : « je t’aide, tu m’aides et en t’aidant, je m’aide aussi… » ce qui en soit constitue déjà une boucle vertueuse, « Mutuelle » apporte en plus une notion fondamentale du GEM : le mot partage. Au GEM, on met en commun nos différences, nos points communs, nos compétences, nos envies…
Donc vive les pléonasmes et ceux qui en profitent ! Le GEM est donc un lieu où chacun avance à son rythme sur le chemin de l’autonomisation. Du membre qui passe à l’occasion boire un café pour reprendre lentement contact avec les autres. A l’adhérent qui s’investit au sein de l'association - fondement du GEM – pour reprend le pouvoir sur sa vie. Et puis, cela ne vous aura pas échappé… Quand on prononce ces trois lettres, on entend tout de même « j’aime » et quand on aime…