Depuis la nuit des temps, symboliquement, fêter la nuit la plus courte de l’année c’est célébrer l’arrivée de l’été. Et nous, on ne rate jamais une édition ! Cette année, la nouveauté c’était la participation de Volkmar. Ah, oui, parce qu’on ne vous l’a peut-être pas encore dit, mais en plus d’être un artiste reconnu, un art-thérapeute qu’on adore, il est aussi musicien !
Ce soir-là, il se produisait, à la citadelle, sur la place du Donjon. Alors, cette fois, on n’a pas fait le tour de la ville à la recherche d’un groupe qui nous plait. Pas la peine. On savait dès le départ qu’on le tenait. Et on ne s’y est pas trompé. Toute la soirée, Il a joué du saxo debout et nous, on a joué les groupies. On est resté planté là. Bouche ouverte à se balancer au rythme de tous les standards du blues.
C’est le hasard des rencontres qui lui a permis de jouer avec trois autres dingues de musique comme lui. Une petite formation qui a enchanté le public. Un allemand avec un américain et deux dont on ne sait trop d’où ils sont. Peu importe d’ailleurs. La musique est une langue universelle. La preuve, ces quatre-là ne se connaissaient pas et ont tout de même joué en rythme toute une soirée. On s’est même laissé dire qu’ils avaient remis ça lendemain tellement ça swinguait entre eux ! Pourtant, on sait que sa langue préférée, à Volkmar, c’est le jazz…
Ce qu’il y a de bien aussi avec la musique, c’est que même si on ne parle pas du tout la langue, on peut l’aimer tout de suite. Pas besoin de cours ni de long discours. Il suffit d’écouter avec ses deux oreilles pour que le cœur se mette au diapason. Et c’est partie pour un tour. Parfois, ça vous prend aux tripes et ça ne vous quitte plus. Plus jamais. Parfois, ça se glisse entre les deux oreilles et ça y reste. Longtemps. Très longtemps. On a tous un petit air qui traîne au fond de notre tête, au creux de notre cœur. L’air de rien. Parfois même, c’est cette petite musique qui permet de renouer avec quelqu’un de très âgé ou très malade. Quand il est perdu dans un autre monde. Quand on croit qu’il ne reste plus rien. Il reste toujours une petite musique, un petit refrain qu’on peut lui fredonner pour qu’il retrouve le chemin… On dit aussi de la musique qu’elle adoucie les mœurs. En tout cas, elle adoucie nos vies et ça fait drôlement du bien. Peut-être au fond, qu’elle nous rend tout simplement plus humain parce qu’elle touche un endroit qui nous est inaccessible autrement.
Qu’est-ce qu’on était bien sur cette place, pour fêter l’été au milieu de tout ce monde. Et qu’est-ce qu’on était très fier de connaitre un artiste aussi talentueux ! Merci Volkmar pour de nous avoir permis de partager avec toi cette soirée musicale. On remet ça l’année prochaine ?