Vous connaissez notre penchant pour cet espace si particulier. L’aménagement des différents espaces fait que l’on s’y sent bien. Tout simplement. L’autre soir, il s’était transformé en théâtre de verdure. Une pièce à ciel ouvert qui n’a pas plu à tout le monde. D’autant plus normal quand on est nombreux. Il faut dire, que le texte de « Spoon River » n’est pas vraiment emprunt d’humour.
Donc, assez rapidement, certains se sont carapatés pour se balader tranquillement au milieu des cactus. Pourtant, la mise en scène était originale. Et surtout, c’était une troupe d’amateurs à laquelle on aurait dit que toute une famille participait. Des grands-parents aux enfants, petits-enfants jusqu’aux cousins même éloignés. Ils étaient tous là. Une belle brochette ! Et chacun a eu son moment de gloire, son texte à déclamer, du plus grand au plus petit. S’ils remettaient ça, on y retournerait. Non, pas pour revoir la même pièce. Mais une autre et même des tas d’autres… Pourtant, l’acoustique n’était pas extraordinaire, c’est vrai. Les chaises, posées dans une pente et ce n’était pas facile de tenir l’équilibre ! Ça mériterait d’ailleurs d’y penser sérieusement et pourquoi pas d’installer des gradins à cet endroit où ailleurs… Ce qui fait qu’on y retournera toujours, c’est qu’après la pièce… La soirée ne fait que commencer ! Depuis le temps, on sait s’organiser… Et ce qu’on adore tout particulièrement, c’est y amener notre pique-nique. Impensable de venir jusque là et ne pas profiter du lieu jusqu’à la fermeture. D’ailleurs à ce propos, ce soir là, on remercie le gardien d’avoir patiemment attendu qu’on termine notre long repas. « Je reprendrais bien un peu de pain pour finir mon fromage… et inversement… ». Vous connaissez le truc ! Et après, les fruits pour faire descendre tout ça. Qu’est-ce qu’on était bien, attablés sous les grands eucalyptus. Enfin un peu de fraicheur avec l’air qui descendait directement de la montagne. Pour un peu, on aurait même dormi là ! Mais il ne faut pas abuser des bonnes choses. Alors, on a fini par tout ranger. Tout laisser nickel comme à notre arrivée ! Puis on s’est entassés dans les voitures et vitres ouvertes, on est reparti. Direction la ville, et la chaleur écrasante des nuits bastiaises. Vivement là prochaine soirée, au frais, au Parc ou ailleurs... Parce que là, franchement, on vous le dit, on ne sait pas si on va encore pouvoir tenir le choc longtemps comme ça !