Au GEM, dès les premiers rayons de soleil, on a des envies d’ailleurs. Et pour nous, cet ailleurs se trouve juste de l’autre côté de la montagne qui nous sépare. C’est tout prêt, c’est vite fait et c’est très dépaysant. Tout de suite, on se sent en vacances quand on y arrive. Pourtant, pour nous, ça prend tout de suite des airs d’expédition. Comme nous n’avons pas de véhicule, le moindre déplacement suppose qu’on s’organise un max. Il faut tout prévoir.
Nous sommes très peu nombreux à avoir le permis et parmi ce petit nombre, seul deux ou trois ont une voiture. Il faut donc s’assurer que les chauffeurs seront bien présents, à l’heure, au point de rendez-vous. Alors, on ne sait pas comment ça se passe dans d’autres GEM, mais dans le nôtre, c’est souvent la galère. Comment être sûr que le lendemain, celui ou celle qui s’est engagé à récupérer 2 ou 3 personnes sera là ? Ben, voilà le truc. Dans un GEM, on ne peut avoir aucune certitude de cela. Impossible de dire si demain, ça ira ou pas ! Pour celles et ceux qui doivent attendre, c’est quitte ou double. Il faut donc toujours avoir en tête un plan B. Et malheureusement, comme il est hors de question d’aller passer un bon moment en plantant les copains, ben souvent, ce fameux plan B, c’est tout simplement d’annuler !
Ça n’a l’air de rien, comme ça, mais c’est autant angoissant que stressant de n’être jamais sûr de rien. Surtout qu’au départ, souvenez-vous, on voulait juste aller faire un tour à Saint-Florent. Se détendre au soleil. Faire le tour du village pour regarder les boutiques. S’installer en terrasse, pour siroter un cocktail sans alcool. Puis changer de crèmerie pour déguster les meilleures glaces du coin. Admirer les yachts des milliardaires et même rêver devant une petite barque de pêche qui nous amènerait jusqu’aux magnifiques petites criques aux eaux turquoises à quelques encablures du port...
Bref, cette année, on a réussi a y aller ! Qu’est-ce que ça fait du bien de se balader comme ça, rien que pour le plaisir, cheveux au vent… Oui, parce qu’à Saint-Florent, ça souffle souvent. On a passé un super moment. On a pris l’air venu du large. On a marché en se laissant guider pas nos envies. On a fait des photos et des selfies. On a joué les touristes. Ça tombe bien, parce qu’il n’y en avait pas encore ! Pendant quelques heures, on s’est cru en vacances. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour nous, ça veut dire beaucoup…