Si c'était une épreuve, elle en fût l'héroïne...
C'était pendant les 15 derniers jours. Émilie a fait le pari d'ouvrir le GEM. Toute seule !
Si elle n'est pas pleinement satisfaite, il n'en reste pas moins que l'expérience est intéressante à plusieurs égards.
Tout d'abord, cela lui a permis de mesurer à quel point il n'est pas facile de mobiliser les membres d'un GEM. Par deux fois, personne n'est venu. Pourquoi ? Pour l'instant, elle n'a pas encore la réponse. Mais cela l'a fortement troublée.
Alors, comme pour se rassurer un peu, elle a souhaité connaître le ressenti de Robert. Lui aussi, l'été dernier avait fait ce même choix. Ouvrir le GEM pendant l'été, en autonomie.
Échanger avec Robert sur son expérience estivale lui a permis de prendre du recul, de relativiser. Ne pas prendre pour soi le fait que certains ne soient pas venus. Penser en être la cause, serait contre productif et saperait la confiance en soi nécessaire à cette volonté d'agir. Offrir un accueil, être présent, animer un atelier, cela peut paraître peu. Pourtant, cela est un grand pas dans un GEM lorsque l'un ou plusieurs membres décident de se lancer dans cette aventure. Dans certains GEM, ils y arrivent avec succès. Dans d'autres, ils ont plus de mal.
Cette opportunité d'ouverture en autonomie ne coule pas de source. Elle montre à quel point cela demande de la réflexion, du temps, de l'engagement pour assurer et assumer les responsabilités qui en découlent.
Discuter ensemble de ce positionnement de membre actif et autonome, comparer le regard que chacun porte sur sa propre expérience a été un moment fort et enrichissant. Un véritable investissement personnel sur le long chemin de l'empowerment. Grâce à cette nouvelle expérience, elle a fait un pas de plus, voire plusieurs, sur son chemin. Et elle sait depuis longtemps que c'est en sortant de sa zone de confort que l'on progresse.
Alors, Émilie, le jeu en valait-t-il la chandelle ?
La réponse est oui. Pour le GEM. Pour le groupe. Pour elle-même.
Ouf ! Malgré ce résultat qu'elle perçoit encore comme étant en demie teinte, cela ne semble pas avoir entamé sa volonté de s'investir, de s'impliquer pour le plus grand bonheur de tous... et le sien !
Et donc, prête à renouveler l'expérience ?
Peut-être pas tout de suite. Mais après tout, pourquoi pas... Toutefois, la prochaine fois, on travaillera en amont pour que les choses soient plus simples, plus légères, et bénéfiques à tout le monde...
Pour une première, c'est déjà très bien. Félicitations Émilie.
Pour atteindre l'excellence, on dit qu'il faut viser la lune et si on la rate, on a la chance de se retrouver au beau milieu des étoiles.
Si Émilie n'a pas encore atteint la lune, elle est déjà pour nous la star de l'été !
DE LA DIFFICULTÉ DE L'AUTONOMIE
Edito...
QU’EST-CE QU’UN GEM ?
Trois petites lettres porteuses d’une grande ambition… Un GEM, c'est d'abord un « Groupe ». Sans Groupe, pas de GEM. Ce collectif est donc le socle même du GEM. Les personnes qui le composent ont en commun une même difficulté de santé et l’envie de se retrouver pour construire ensemble des projets et les réaliser.
Ensuite, « Entraide ». On dit de l'être humain qu'il est un animal social. Il a besoin de l'autre, des autres. Il a également besoin de se sentir utile. Et quoi de mieux pour cela que d'aider les autres. Sur cette entraide repose une partie de la solution pour s'aider soi-même à aller mieux, reprendre goût à la vie, soutenir ses efforts quotidiens vers un plus grand mieux-être en reprenant confiance en soi.
Puis, vient le mot « Mutuelle ». Juxtaposer les deux termes constitue un pléonasme, certes. C’est pourtant là que réside la force du concept des GEM. En plus de la réciprocité : « je t’aide, tu m’aides et en t’aidant, je m’aide aussi… » ce qui en soit constitue déjà une boucle vertueuse, « Mutuelle » apporte en plus une notion fondamentale du GEM : le mot partage. Au GEM, on met en commun nos différences, nos points communs, nos compétences, nos envies…
Donc vive les pléonasmes et ceux qui en profitent ! Le GEM est donc un lieu où chacun avance à son rythme sur le chemin de l’autonomisation. Du membre qui passe à l’occasion boire un café pour reprendre lentement contact avec les autres. A l’adhérent qui s’investit au sein de l'association - fondement du GEM – pour reprend le pouvoir sur sa vie. Et puis, cela ne vous aura pas échappé… Quand on prononce ces trois lettres, on entend tout de même « j’aime » et quand on aime…