Alors que l'été approche à grands pas, la prudence voudrait que l'on se mette un peu au vert. Que l'on suive les conseils de la micronutritionniste ou de n'importe quel magazine. Perdez 3kilos en suivant le régime machin, perdez 8 kilos en dormant, 5 repas pas jour pour perdre vos kilos de l'hiver... La liste est longue et sans fin... mais pas sans faim.
Et bien, non, au lieu de se mettre au vert, on serait plutôt au marron. Ou plus exactement au noir. Voilà, c'est ça. On broie du noir. Du 70 au 92%. Du chocolat noir. Sous toutes ses formes. Mousse, fondant, coulant, dans les crêpes, en nappage sur les gâteaux et la liste peut s'allonger à l'infini. Peut importe le flacon...
En parlant de flacon, vous ne trouvez pas qu'il y a un gros problème avec les médocs ? Ceux qu'on nous prescrit à tour de bras. Vous savez bien. Enfin, peut-être d'ailleurs que vous ne savez pas. Et bien, il faut le savoir : les anxiolytiques, neuroleptiques et autres smartises... figurez-vous, que si nous en avons besoin, nous nous passerions bien des effets secondaires.
Somnolence, yeux bloqués au plafond, bouche sèche... Tout cela, fini par passer, grâce parfois à d'autres cachets... Mais le pompon, c'est que ces molécules nous donnent faim et nous engloutissons tout ce qui se trouve à notre portée. Sucré, salé, mayo, ketchup, chantilly... Et parfois, tout mélangé !
Et quelques semaines plus tard, on ne reconnaît plus notre corps. Ce nouveau corps avec lequel nous sommes condamnés à cohabiter. Une raison supplémentaire de ne pas nous aimer... De surcroît dans une société qui voue un culte aux corps les plus minces, longilignes, voire à la maigreur. Ce qui d'ailleurs n'alimente qu'une seule chose, la cohorte de personnes déjà fragiles et potentiellement futurs membres du GEM. Il est hélas aussi facile de glisser vers l'anorexie mentale que vers l'obésité.
Mince. Tout ce que nous ne sommes pas. Plus. Et peut-être plus jamais.
Il est déjà tellement difficile de se reconnaître quand on bascule dans la maladie. Alors ne pas se reconnaître physiquement c'est le double effet kisscool.
Bref, pour cet été, on se tâte... Et oui, on a de quoi faire ! Va-t-on vraiment vous imposer nos boulets sur la plage ? Entre "sauvez Willy", la baleine échouée et autre gentillesse en vers soi-même, chacun y va de son petit commentaire caustique entre auto-dérision et auto-destruction ! Et puis, pour bien faire, il faudrait s'accepter pour y oser se mettre en maillot. Et pour l'instant, ça reste encore très compliqué pour bon nombre d'entre nous.
Faudrait vraiment qu'on se mette au sport pour frimer avec des corps de rêve sur les plages. Enfin, quand on parle de rêves, les nôtres sont réalistes pour une fois !
Et surtout, ce qui serait vraiment sympa, c'est que les chercheurs se penchent sur la question. Trouver une molécule qui soignerait la tête sans détruire le corps, c'est serait chouette, non ? A moins que ça fasse partie du package. Plus de cerveau et des kilos. Un business qui rapporte double. Jackpot assuré. A tous les coups on gagne. Enfin, eux, pas nous...
MAYO OU MAILLOT ?
Edito...
QU’EST-CE QU’UN GEM ?
Trois petites lettres porteuses d’une grande ambition… Un GEM, c'est d'abord un « Groupe ». Sans Groupe, pas de GEM. Ce collectif est donc le socle même du GEM. Les personnes qui le composent ont en commun une même difficulté de santé et l’envie de se retrouver pour construire ensemble des projets et les réaliser.
Ensuite, « Entraide ». On dit de l'être humain qu'il est un animal social. Il a besoin de l'autre, des autres. Il a également besoin de se sentir utile. Et quoi de mieux pour cela que d'aider les autres. Sur cette entraide repose une partie de la solution pour s'aider soi-même à aller mieux, reprendre goût à la vie, soutenir ses efforts quotidiens vers un plus grand mieux-être en reprenant confiance en soi.
Puis, vient le mot « Mutuelle ». Juxtaposer les deux termes constitue un pléonasme, certes. C’est pourtant là que réside la force du concept des GEM. En plus de la réciprocité : « je t’aide, tu m’aides et en t’aidant, je m’aide aussi… » ce qui en soit constitue déjà une boucle vertueuse, « Mutuelle » apporte en plus une notion fondamentale du GEM : le mot partage. Au GEM, on met en commun nos différences, nos points communs, nos compétences, nos envies…
Donc vive les pléonasmes et ceux qui en profitent ! Le GEM est donc un lieu où chacun avance à son rythme sur le chemin de l’autonomisation. Du membre qui passe à l’occasion boire un café pour reprendre lentement contact avec les autres. A l’adhérent qui s’investit au sein de l'association - fondement du GEM – pour reprend le pouvoir sur sa vie. Et puis, cela ne vous aura pas échappé… Quand on prononce ces trois lettres, on entend tout de même « j’aime » et quand on aime…