Non, non, on ne va pas vous faire le coup de vous raconter la vie chaotique d'une fève de cacao, née dans sa cabosse, très loin d'ici, dans un magnifique pays exotique. Le long voyage et les multiples transformations magiques et mystérieuses avant de devenir un chocolat onctueux qui fond divinement entre langue et palais et met les sens sans dessus-desous. Ce qu'on veut vous raconter, c'est notre parcours à nous. Heureusement qu'avant le salon du chocolat, on a fait le parcours de santé ! Ça nous a fait un entraînement en quelque sorte.

Donc, à midi, on a déjeuné léger, histoire de... D'ailleurs, pour une fois, on n'a même pas préparé de dessert. C'est dire si on s'est préparés. À peine le déjeuner avalé, on a dévalé les escaliers pour aller dévaliser les stands. Mais, les choses ne se sont pas déroulées exactement comme nous le souhaitions.  En effet, face au succès retentissant de cette manifestation que nous suivons avec grand intérêt chaque année, les organisateurs ont dû réguler le flot des visiteurs venus de toute l'île pour faire leurs achats de Noël. Enfin, ça, c'est au cas où ils sachent résister, eux...

Alors, reprenons : quand on est arrivé devant l'une des entrées, on nous a demandé de patienter dix minutes ou un quart d'heure, tout au plus. Là, c'est le moment où on s'est dit que ce n'était certainement pas facile d'être gardien de l'entrée du palais des douceurs, pris d'assaut par des hordes de gourmands qui s'apprêtent à l'envahir. Si certains d'entre eux, ont su garder le sourire, il faut bien avouer que pour d'autres, probablement mal à l'aise de dire non aux plus pressants ou pressés, faisaient  un peu, voire beaucoup la gueule. Pourtant, on doit préciser que parmi la foule, peu de gens rouspétaient. Chacun ou presque, comprenant que c'était pour des raisons de sécurité. De ce côté là, c'est vrai que quelques uns ont encore quelques notions à intégrer ! Et peut-être aussi, côté organisation, quelques petits ajustements à prévoir. Car c'est vrai que ce salon est victime de son succès. Bref, nous, on a pris notre mal en patience. Ça a permis à certains retardataires de venir nous rejoindre et surtout, on en a profité pour réfléchir à une stratégie. Un plan d'attaque pour passer à l'action. On doit vous dire qu'il y a des dizaines de stands qui regorgent de mille délices plus alléchants les uns que les autres. Et ce qu'il y a de chouette, c'est que pour vous aider à choisir, les commerçants n'hésitent pas à vous faire goûter ! Alors, nous, cette année, on a fait un premier tour de chauffe. On a bien tout regardé. On a goûté à tout ce qu'on nous présentait. Ce ne serait pas très correct de refuser ce qu'on vous propose si gentiment, non ? Donc, nous, on a dit oui à tout ! Quitte à mélanger salé et sucré... Tiens, d'ailleurs, en parlant de mélange, on a goûté un foie gras au chocolat ! Le contraste entre la douceur du foie et la légère amertume du cacao fut une révélation. Même si, hélas, au GEM, nous n'avons pas vraiment les moyens de nous offrir ce genre de petites folies. En tout cas, on tient à rendre hommage au toqué qui a réalisé cette petite merveille !!!

Notre stratégie a super bien fonctionné. On n'a pas raté un seul stand. On a zigzagué de l'un à l'autre. Chocolats, calissons, nougats, confitures, biscuits, cupcakes, macarons, tout a été passé au filtre de nos  papilles en folie. Pour cette 5ème édition, les créateurs corses et continentaux ont fait un triomphe. D'ailleurs, l'un d’eux  en a même réalisé un, à l'image du  plus célèbre : l’Arc de triomphe de la place de l'Etoile. Si le notre était en chocolat, il trônait de façon magistrale sur la place Saint-Nicolas. Et surtout, le parfum enivrant était à tomber !

Mais, hélas, les meilleures choses ont une fin. Et dire que maintenant, il va falloir attendre encore un an ! C'est vrai quoi, il passe beaucoup trop vite ce si fameux salon du chocolat. On a tout juste le temps d'en faire le tour qu'il referme déjà ses portes. Par chance, on est une bande de petits malins prévoyants, alors, on a fait quelques provisions pour arriver jusqu'à... ?!