Connaissez-vous l'association ISATIS ? Elle a pour mission d'accompagner les personnes en souffrance psychique vers l'emploi ou la réinsertion sociale à la fin de leur parcours. Et pour les préparer à la fin de cet accompagnement, les professionnels leur parlent de l'après... Et dans cet après, il y a le GEM. Le souci, c'est que lorsque l'un est dans un parcours, bien balisé, encadré par des professionnels avec lesquels on a tissé des liens, on se sent sécurisés, protégés. Alors, aller au GEM, où l'on ne connaît encore personne, ça fait peur.Pour faciliter les choses, nous avons donc noué un partenariat.  Et nous avons programmé des rencontres.  Depuis plusieurs années, déjà, les professionnelles d'ISATIS ont accompagné des personnes jusqu'au GEM... Sans succès ! Hélas, aucune n'était prête à revenir seule.

La première de ces rencontres, qui auront lieu une fois par mois, c'était hier. Nous avions, pour l'occasion, choisi de nous retrouver au jardin du Fango. Cet endroit paisible au cœur de la ville était parfait pour nous.  La plupart d'entre nous ne connaissait pas ce jardin. On y retournera, c'est déjà programmé. Dorénavant, ce sera un peu notre Central Parc à nous... Toutes proportions gardées. On a bien le droit de rêver.
Évidemment, nous avions prévu un goûter. Émilie, lors de l'atelier pâtisserie de la veille, avait préparé un gâteau. Tandis qu'ISATIS offrait les boissons.

Nous nous sommes installés près des deux fontaines. Écouter l'eau couler est toujours très apaisant.  Nous avons discuté, tranquillement et fait connaissance des personnes suivies par ISATIS. Maintenant, on espère vraiment qu'elles viendront au GEM. On sait que ce n'est pas facile de venir seul. On les comprend d'autant mieux que nous aussi, on a  eu du mal à faire le premier pas et à venir. Pour les rassurer, on leur a dit qu'on savait exactement ce qu'elles ressentaient à l'idée de venir puisqu'on avait vécu la même chose. Rassurant, peut-être... Mais on sait que ça prendra du temps. Pas grave, on est patient au GEM, oui ou non ?