Premier dimanche d’octobre. Cette date était notée sur nos tablettes depuis belle lurette. L’invité de la conférence, Patrick Clervoy, psychiatre. Le thème : « les pouvoirs de l’esprit sur le corps ». Pas question de passer à côté. On ne sait jamais, des fois qu’il nous glisse dans le creux de l’oreille comment s’y prendre pour guérir…

Et nous n’étions pas les seuls. Il y avait un monde fou ! L’invité du jour dit en substance, que pour l’instant, les médecins ne sont pas tous d’accord sur la définition de la guérison. Pas plus d’ailleurs qu’ils ne semblent préoccupés par elle. Eux, ce qu’ils veulent, c’est soigner le symptôme. Après tout, on comprend. Un symptôme, c’est observable. Et donc quand il n’y a plus de symptôme, il n’y a plus de maladie ! CQFD.

Lui part du principe que le médecin ne guérit pas son patient. Il stoppe les forces qui l’empêchent de guérir. Après, c’est au patient de prendre le relais et de mobiliser sa force vitale pour retrouver le chemin de la guérison. Le problème, c’est que pour le moment, personne n’est en mesure de dire comment s’y prendre exactement. Et il déplore que la médecine ne s’intéresse pas davantage à ce processus somme toute vital. Il dit que pourtant, les professionnels paramédicaux connaissent des techniques qui permettent aux patients de stimuler leur force vitale.

Il a parlé de la méthode Coué. Celle d’Émile, qui conseille de se répéter en boucle, comme un mantra, une prière, que tout va bien. Et bien, c’est prouvé, elle marche ! Il a aussi abordé les placébos. Saviez-vous que même lorsqu’on sait qu’il s’agit d’un placébo, ça marche. Incroyable et pourtant vérifié scientifiquement. C’est le coup du bisou magique sur un bobo. Finalement, notre cerveau, il est drôlement cool. Enfin, sauf quand il déraille, un peu, beaucoup, voire beaucoup trop. De nouvelles études tendent à montrer que ce ne serait qu’un problème de chimie. Vivement qu’ils résolvent toutes ces énigmes qui nous entravent tous plus ou moins.

Sinon, tout médecin qu’il est, Patrick Clervoy prêche pour plus de spiritualité, seule capable de nous guider, nous unir et nous rassembler. Jusque-là, on peut adhérer. La communion, on l’a tous appelée de nos vœux pendant les confinements. L’expérience a été douloureuse pour le plus grand nombre.

Mais quand il a abordé le chapitre des guérisons miraculeuses, on a sérieusement commencé à se poser des questions… N’était-il pas en train de nous faire un délire mystique ? Comme on n’est pas médecin, on ne se prononcera pas. En revanche, comme parfois on serait prêt à croire n’importe quoi et on s’est dit que pour préserver notre santé mentale, il valait mieux qu’on file à l’anglaise avant la fin. Sinon, on serait bien capable d’aller voir sur place. Direction Lourdes, pour vérifier s’il y a un GEM… ou pas… Notre méthode scientifique à nous !